Attendu que les hommes ont fondé et perpétuent leur pouvoir sur les femmes et les lesbiennes par les viol[s]* et la peur des viol[s]* ;
Qu’ils soient maris, pères, frères, oncles, grands pères, cousins, amis de la famille, beaux-pères, les hommes agressent d’abord sexuellement les enfants au sein de leur famille ;
Qu’ils soient chefs d’Etat, agriculteurs, journalistes, chômeurs, médecins, fonctionnaires, hommes politiques, artisans, directeur du FMI, ouvriers, avocats, militaires, curés, pompiers, artistes, magistrats, commerçants ou policiers ; quelque soit leur classe sociale, leur nationalité, leur âge, les hommes noues violent en toute impunité ;
Attendu qu’ils noues violent sans distinction.
Que noues soyons minces, poilues, allumeuses, jeunes, en pantalon, ceintures noires de karaté, discrètes, intellos, grosses, en jupe, rasées, vieilles, mères, handicapées, blanches, riches, noires, lesbiennes, voilées, mineures, mariées, pauvres, non-voilées, hétéros, prostituées, sans-papières…
Que noues soyons élues de la République, agricultrices, journalistes, chômeuses, médecins, fonctionnaires, femmes politiques, artisanes, ouvrières, avocates, militaires, religieuses, pompières, artistes, magistrates, commerçantes ou policières, noues sommes violées dans un silence assourdissant ;
Attendu qu’ils font le droit qui garantit leur impunité et notre silence, [RE]PRENONS-LE